Démarrée le mardi 29 mars 2022 à Cotonou avec le soutien de la CEDEAO et de l’UNIDIR, la rencontre va débattre des questions brûlantes de l’actualité. Il s’agit de la prolifération des armes légères et de petits calibres avec toutes ses conséquences sur la vie sociale et économique des pays. Un phénomène qui alimente d’après certains experts, les conflits armés, la recrudescence du grand banditisme, l’extrémisme religieux et le terrorisme.
En organisant l’évaluation nationale de base de la gestion des armes et des munitions en République du Bénin, le gouvernement béninois à travers la direction de la Commission Nationale de Lutte Contre la Prolifération des Armes Légères (CNLCPAL), vise à fournir un espace de dialogue entre les acteurs nationaux et internationaux pour examiner les principaux défis, opportunités et options pour le renforcement des contrôles sur les armes et les munitions dans le pays.
Sur la question, il faut reconnaître que le Bénin a connu de grandes avancées notamment dans les domaines législatifs et réglementaires. Le Colonel Bertin BADA, Président de la CNLCPAL a cité en exemple, le Code pénal en ses articles 382, 383, 384, et 385 qui réprimandent la fabrication illégale, la cession et la détention sans autorisation des armes par les civils, et l’élaboration d’un plan d’action en matière de gestion des armes et munitions.
Des avancées saluées par les uns et les autres notamment par l’UNIDIR (l’Institut des Nations-Unies pour la Recherche sur le Désarmement) qui se réjouit de la réduction de l’accessibilité et de l’utilisation abusive des armes légères et de petits calibres dans le pays. Des efforts qui exigent cependant une synergie d’actions.
" La rencontre de ce jour aboutira donc à des recommandations pertinentes sur les bonnes pratiques en matière de sécurité physique et gestion des stocks de contrôle de la production artisanale d’armes ". Selon Mohamed Coulibaly Chercheur Programme sur les armes et munitions conventionnelles (CAAP) UNIDIR, le pays a encore besoin de renforcer les capacités des diverses agences et institutions de sécurité dans le stockage, l’utilisation et le transport, ainsi que le marquage et le traçage des armes. Il devrait également accroître la collecte de renseignement, la coopération et le partage d’information avec d’autres États.
En lançant les travaux, le Ministre délégué auprès du Président de la République chargé de la défense nationale, a exhorté les participants à orienter leurs réflexions à l’élaboration des approches pour renforcer davantage les institutions, les procédures de la gestion des armes et munitions au niveau national et international. Alain Fortunet NOUATIN s’est dit convaincu que ces travaux aboutiront à des pistes de solutions exploitables pour une meilleure gestion des armes et munitions au Bénin.
Les travaux vont durer quatre jours.
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